Une eau est « dure » ou « calcaire » lorsqu’elle est riche en éléments minéraux comme le calcium et le magnésium. A l’inverse, une eau contenant peu de ces éléments est dite « douce ». Une eau douce associée à un pH acide donne une eau agressive, c’est-à-dire susceptible de corroder les canalisations ou appareils ménagers.
L’agressivité d’une eau est naturelle et résulte directement de la nature géologique des terrains traversés.
Le titre hydrotimétrique (T.H.), ou dureté de l’eau, est l’indicateur de la minéralisation de l’eau. Elle est surtout due aux ions calcium et magnésium.
En France, la dureté s’exprime en mg/l de CaCO3 ou en degré français (symbole °f ou °fH) (à ne pas confondre avec le symbole °F, degré Fahrenheit).
1 degré français correspond à 4 milligrammes de calcium ou 2,4 milligrammes de magnésium ou 10 mg de calcaire, par litre d’eau.
Il est aisé de reconnaître, sans test, la nature de son eau : Avec une eau douce, le savon mousse et on a du mal à se débarrasser du savon. Au contraire, une eau dure (calcaire) élimine très vite le savon et même donne des mains un peu rêches après lavage.
Effets sur la santé
Aucune valeur guide fondée sur des critères de santé n’est proposée pour la dureté de l’eau.
Une eau agressive reste potable et peut être utilisée à des fins de consommation humaine si certaines précautions d’usage sont prises avant sa consommation (en l’absence de traitement, il est conseillé, après une nuit ou une journée d’absence, de laisser couler l’eau au robinet pendant quelques secondes avant de la consommer).
Une eau douce, c’est-à-dire une eau dont la dureté est faible (inférieure à 15°F), peut, si elle est mal neutralisée, se montrer corrosive pour les tuyauteries. Certains métaux, par exemple le plomb, le cuivre, le zinc, peuvent se trouver alors dans l’eau et présenter un risque pour le consommateur.
Exigences de qualité
Aucune limite ou référence de qualité des eaux destinées à la consommation humaine n’est fixée pour la dureté dans le Code de la Santé publique.