[de Nicole Stemmer, correspondante LN]
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Le confinement est très dur à vivre dans les villes.
En revanche, les habitants des campagnes semblent moins touchés.
Ils sont conscients de leur chance d’avoir, pour beaucoup, un jardin et de l’espace, même si l’inquiétude est là.
Le quotidien de certains villages, déjà bien calmes ordinairement, est resté presque identique mais un silence pesant s’est abattu depuis la crise.
C’est le cas du Fau de Peyre et de son bar restaurant, rendez-vous des habitants du village et où les habitués ont l’habitude de se retrouver régulièrement
Cet établissement rural dont la réputation n’est plus à faire ne désemplit pas tout au long de l’année car les touristes viennent y séjourner pour apprécier la quiétude du lieu et se régaler des spécialités lozériennes proposées.
Le café c’est l’âme du village ; tous aiment s’y rencontrer pour échanger les nouvelles du coin, boire un petit verre entre amis, acheter presse et tabac et souvent aussi partager un petit repas toujours bien servi.
Depuis plusieurs semaines déjà celui-ci a baissé le rideau, confinement oblige, et les habitudes ont dû changer.
Personne non plus dans le bourg qui semble abandonné car chacun vaque à ses occupations à l’intérieur ou au jardin quand le temps le permet.
D’autres cependant continuent leurs petites balades le long des champs comme ils le faisaient avant le confinement et déclarent : « en campagne on n’est pas les plus à plaindre ! »
Pour conclure je citerai Jacques Prévert : « J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant ».
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