Au temps…

… de la préhistoire

Les premières traces d’une présence humaine en Lozère datent du Paléolithique
(- 250 000 à – 8 000 avant J.C.).
On a en effet retrouvé dans une grotte proche du château de La Caze un joli biface (outil de pierre taillée caractéristique des périodes anciennes de la Préhistoire) de cette époque.
Mais la quasi-totalité des vestiges préhistoriques de Lozère se situent sur les causses et leur périphérie. En effet, en raison de l’érosion, de nombreuses grottes se sont formées et c’est là une des principales raison du peuplement car les hommes y trouvaient un habitat naturel, outre un gibier abondant.
Les témoignages visuels tels les mégalithes sont nombreux, puisque le département possède la plus importante densité de dolmens du Midi de la France et la plus grande concentration de menhirs se situe aux Bondons où se dressent 154 menhirs.

 

… des romains

L’époque romaine a laissé de très nombreuses traces et une empreinte puissante sur l’actuelle Lozère qui était alors le « pagus gabalicus », pays gabale. De ce terme et du nom donné à la civitas gallo-romaine, « Gabalum », dérive le nom de Gévaudan qui fut celui de ce terroir de l’époque carolingienne jusqu’en 1791. Les traces de la romanité s’étendent du 1er siècle avant J.C. au Ve siècle après J.C.
Au temps de César et de la guerre des Gaules, les Gabales participèrent avec vaillance au combat de Vercingétorix et s’y distinguèrent. D’origine Celtes, ils s’étaient probablement installés en Lozère au IIe siècle avant J.C. En 52 avant J.C., quand César eut conquis et pacifié la Gaule, les Gabales furent « soumis aux charges du recrutement et du tribut », ce qui les détachait nettement de leurs anciens protecteurs Arvernes. En 27 avant J.C., Auguste prescrivit le recensement des Gaulois et organisa quatre provinces. Nos ancêtres les Gabales avaient pour capitale le vieil oppidum Gaulois d’Anderitum, (aujourd’hui Javols) et étaient rattachés à la province d’Aquitaine. Les activités des Gabales se diversifièrent et une économie de marché s’instaura, le commerce profitant des voies militaires que les Romains ouvraient pour faire communiquer les cités entre-elles. A l’époque romaine, trois activités industrielles caractérisent les Gabales. Le travail du métal, avec notamment l’exploitation des gisements locaux. La production des céramiques rouges dites « sigillées ». La résinerie : récolte par distillation de la poix ou résine de pin. Elle servait notamment à calfater la coque des navires ou à conserver le vin. Le développement de ces industries enrichit la société Gabale qui adopte en même temps le mode de vie de la Romanité.

 

Javols

Suite à la découverte en 1828, d’une borne milliaire (Dans la Rome antique, elles étaient disposées tous les milles romains, soit environ tous les 1 460 mètres sur le tracé des principales voies romaines), il y eut à Javols de nombreuses campagnes de fouilles. Elles ont amené des découvertes intéressantes : piscine, cheminée, quais du Triboulin (la rivière avait été canalisée et pavée), restes de mosaïques… mobilier important, vases et poteries diverses, monnaies très nombreuses, statuettes, fragments de statues, cippe… et la statue de Sylvain Sucellus.
Depuis 1996, des fouilles ont lieu tous les étés et les découvertes sont présentées à la salle d’exposition de Javols, antenne du musée départemental. Le site était fréquenté dès l’époque gauloise mais c’est au 1er siècle, qu’il présente son vrai visage de ville gallo-romaine avec de nombreux bâtiments publics dont une basilique, une curie, deux établissements thermaux, un théâtre, un forum et un réseau de rues. Les quartiers d’habitations de l’ancienne capitale gabale garderont une activité prospère jusqu’au VIIe siècle.
Salle d’Exposition des Fouilles Archéologiques de Javols
L’antique agglomération d’Anderitum, ancienne capitale Gallo-romaine du peuple gabale, fait l’objet de campagnes de fouilles régulières depuis le XIXe siècle. La salle d’exposition, antenne du Musée départemental Ignon Fabre, présente les résultats de deux siècles de recherches : fûts de colonnes, statuettes, fragments d’œuvres d’art, objets de bronze, restes de thermes ainsi que la statue du dieu gallo-romain Silvain Sucellus mise à jour sur le site qui en est la pièce maîtresse.
Visites libres à l’aide de plaquette de présentation ou accompagnées sur rendez-vous pour les groupes.
Tél. 04 66 42 87 24

Site : www.archeologie-javols.org